Groupe Marzocco

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Groupe Marzocco
logo de Groupe Marzocco

Siège social Drapeau de Monaco Monaco
Direction Claudio Marzocco, président
Luca et Daniele Marzocco, administrateurs délégués
Activité Promotion immobilière et construction
Site web www.groupemarzocco.mc/fr

Le Groupe Marzocco est une société monégasque active à Monaco, en France et en Italie dans la promotion immobilière, la construction-rénovation et les services[1]. Il est présidé par Claudio Marzocco[2].

Présent depuis les années 1980 à Monaco dans les secteurs de la promotion immobilière et la construction de haut-standing, il compte en 2019 plus de 120 salariés en ce inclus les ouvriers de l'entreprise de construction Satri.

Historique[modifier | modifier le code]

L’histoire du Groupe Marzocco débute dans les années 1960 sous l’impulsion de Domenico Marzocco, alors associé local sur la Riviera de l'homme d'affaires Callisto Pontello[3]. Il entame son activité dans le bâtiment en Italie. Il s’installe à Monaco où il développe aux côtés du groupe Pontello de grands projets comme Le Saint André, situé au boulevard de Suisse ou participe à la réalisation du lot gros œuvre des trois immeubles baptisés Michelangelo, Botticelli et Donatello à Fontvieille[4].

Depuis 2007, Claudio Marzocco préside le groupe. Il est secondé par deux administrateurs délégués Luca Marzocco et Daniele Marzocco, et deux directeurs, Niccolo Marzocco et Domenico Della Bella.

Le Groupe Marzocco intervient dans plusieurs domaines liés à l'immobilier[5],[6].

Projets[modifier | modifier le code]

Les projets immobiliers que le Groupe Marzocco réalise à Monaco sont tous liés à une relation contractuelle forte avec l'Etat de Monaco. Tel est le cas de l'ensemble de logements sociaux Les Jardins d'Apolline et des ensembles immobiliers mixtes (social et résidentiel haut de gamme) Tour Odéon et Testimonio II[7]. La reconstruction du Centre hospitalier Princesse-Grace via sa filiale Satri[8], a finalement été attribuée au groupe Vinci[9].

Controverses[modifier | modifier le code]

En 2015, la construction de la Tour Odéon a suscité beaucoup d'intérêt, mais a aussi donné lieu à des controverses[10], dont l'opposition de riverains de la commune voisine de Beausoleil[11]. Mis en cause par une enquête à la suite de soupçons de corruption, deux dirigeants du Groupe Marzocco ont été relaxés par le Tribunal de Grande Instance de Marseille en 2017[12],[13], décision confirmée par la Cour d'Appel d'Aix en Provence en 2018[14],[15]. À noter que la commercialisation du penthouse au sommet de la tour a généré une importante couverture médiatique, y compris au-delà de la presse people, l'appartement étant considéré comme « le plus cher du monde »[16],[17].

La construction de l'ensemble immobilier des Jardins d'Apolline, constitué de 237 logements sociaux, a été confiée en 2009 par l'État de Monaco au groupement constitué par les entreprises Engeco et Satri, cette dernière appartenant au Groupe Marzocco[18]. Dans les mois qui ont suivi sa livraison en 2015, le projet immobilier s'est révélé atteint de désordres engendrant un problème sanitaire[18]. La presse a qualifié cette affaire de scandale sanitaire majeur exposant près de 10 % de la population monégasque[19],[20]. C'est ainsi que, quelques mois seulement après sa livraison, SAS Albert II de Monaco s'est rendu sur le site pour soutenir les familles monégasques dans le désarroi[21]. Il s'est ensuivi une décision du Ministre d'état de faire évacuer l'immeuble du fait de son insalubrité pour effectuer des travaux lourds de rénovation[22].

En 2020, à la suite d'une dénonciation anonyme, la justice monégasque a ouvert une enquête sur les modalités d'acquisition de la Villa Bromar par le groupe Marzocco auprès de la Fondation Hector Otto, survenue en 2005[23]. La revente ultérieure de la villa, finalisée en 2007, aurait permis au Groupe Marzocco de réaliser une plus-value de 69 millions d’euros[24]. Claude Palmero, président de la Fondation, s'est toutefois défendu d’avoir sous-évalué le prix de vente de la villa en 2005, l'opération ayant donné lieu à un appel d’offre fin 2004 et à une cession au prix le plus élevé alors proposé par les différents acquéreurs potentiels[23]. Les statistiques de l'IMSEE montrent que les prix de l'immobilier monégasque auraient ensuite doublé en deux ans, expliquant l'appréciation rapide du prix du bien[23]. Deux contre-plaintes ont ainsi été déposées par Claude Palmero pour diffamation et dénonciation calomnieuse[23].

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Consulter le Répertoire du Commerce et de l'Industrie », sur rci.gouv.mc (consulté le )
  2. Nice Matin.
  3. (it) « SEQUESTRATO A SANREMO UN ARCHITETTO PARTECIPO' AL RESTAURO DEL 'CASINO - la Repubblica.it », Archivio - la Repubblica.it,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Immobilier Monaco - Chambre Immobilière Monégasque », sur www.chambre-immo.monte-carlo.mc (consulté le )
  5. Modifications aux statuts, Journal de Monaco, 6 mai 2016
  6. Golden Services SARL, Journal de Monaco, 22 novembre 2013
  7. Testimonio II : la nouvelle tour de 25 étages, Nice Matin, 3 Octobre 2016
  8. Le chantier du futur hôpital de la Principauté s’étalera sur quinze ans, Le Moniteur, 6 novembre 2015
  9. Moniteur, « Vinci réalisera la phase 1 de l'extension du centre hospitalier Princesse-Grace-de-Monaco », Le Moniteur,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Boris Thiolay, « À Monaco, le mystère de la tour Odéon », sur L'Express,
  11. Jacqueline Remy, « La tour infernale », Vanity Fair no 18, décembre 2014, pages 154-161 et 193.
  12. « La "très grande satisfaction" des frères Marzocco, relaxés dans le procès de la Tour Odéon », sur Monaco Matin,
  13. « Le parquet fait appel après la relaxe dans le dossier de la tour Odéon de Monaco », sur Le Parisien,
  14. « Tour Odéon : 2 ans de prison dont six mois ferme requis contre le maire de Beausoleil », sur France 3,
  15. « Les promoteurs blanchis dans l'affaire de la tour Odéon à Monaco », sur Batirama,
  16. Sarah Ugolini, « À Monaco, l’appartement le plus cher du monde a enfin trouvé son locataire », sur Capital,
  17. Gérard Davet, Fabrice Lhomme, « À Monaco, des histoires de gros sous et une révolution de palais », sur Le Monde,
  18. a et b « d'Apolline est exorbitant », sur Nice-Matin, (consulté le )
  19. « Les Jardins d’Apolline prennent l’eau - l’Observateur de Monaco », sur L'Observateur de Monaco, (consulté le )
  20. La rédaction, « Scandale sanitaire des Jardins d’Apolline à Monaco: pour le constructeur, le chantier a respecté "le cahier des charges spécifiques" », sur Monaco-Matin, (consulté le )
  21. Régine, « Le prince de Monaco en visite aux « Jardins d’Apolline » – Noblesse & Royautés », (consulté le )
  22. La rédaction, « Scandale sanitaire des Jardins d'Apolline: les résidents ont reçu un courrier », sur Monaco-Matin, (consulté le )
  23. a b c et d Joëlle Deviras, « Dénonciation anonyme, soupçons et enquête... L'intrigante vente d'une villa d'exception à Monaco », sur Monaco Matin,
  24. Nicolas Jacquard, « Monaco : enquête sur les coulisses de la vente d’un joyau de la Principauté », sur leparisien.fr, (consulté le )